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Galeries d'art, Art Galleries,

Artistes peintres, Artists painters,

Sculpteurs, sculptors,

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Artistes peintres, Artists painters,

Eugeniuz Waniek (1906-2009)

artiste peintre portraitiste, artistes peintres portraitistes

Marek Waniek,

Sculpteurs, Sculptors,

LES HIVERNALES
Curiositel au Palais des Congrès Paris Est Montreuil, novembre 2013

		Certes, la rue de Paris à Montreuil, mouillée par une pluie fine de novembre, ne présente pas le même brillant que le rond-point des Champs Elysées. Certes, La silhouette du Palais des congrès, cube impersonnel et froid, n'a pas la majesté du Grand Palais parisien. Donc, pas d'erreur possible : nous nous rendons aux Hivernales et non à la FIAC... Ici pas de ségrégations entre V.I.P. et vulgaires visiteurs. Dès les portes franchies, la convivialité réchauffe le lieu. Artistes, galeristes et véritables amateurs échangent leurs impressions, jugent et commentent. Les amis se hèlent, on se retrouve et l'on s'embrasse. Difficile de trouver les stands que l'on s'est promis de visiter et difficile aussi d'attribuer beaucoup d'œuvres à leurs auteurs en absence de cartels...Dommage ! Il faut donc cheminer à l'aveugle (un comble !), happé au détour des cimaises par une longue fresque vivement éclairée, une sculpture énigmatique, un tirage photo qui mérite une lecture attentive... plus de 700 artistes à passer en revue, mission impossible ? Au boulot !

Notre sélection
(bien évidemment très subjective et incomplète.)

Vladimir Vélickovic
		Tout d'abord, place à l'invité d'honneur du Salon, qui seul pourrait justifier le voyage : Trois très grands formats de Vladimir Vélickovic tellement puissants que les œuvres présentées à proximité en sont dévaluées et même presque effacées !

Corinne Rubens
		Une petite toile (60x60) très structurée de Corinne Rubens mêlant l'acrylique et le pastel pour un rendu coloré mais délicat. ("Pause" ô combien mélancolique...)

Maya Dagnino
		Deux sublimes tirages couleur de Maya Dagnino : Clair-obscur, corps sensuels, drapés blancs...Tout cela rappelle avec évidence Le Caravage ou Zurbarán mais aussi, pour l'atmosphère délicieusement morbide, Le Christ mort de Teniers ou celui de Strozzi. (Voir le site de l'Atelier Hors Champ pour en voir et en savoir plus : http://www.atelierhorschamp.org/Photos/Archivage/banquet.html)

Lucien Manuceau, Jean louis Pipet, Alex de Guetonny, Marion Tivital, Fuad Kapidzic,		Quelques autres très belles découvertes impromptues au gré de ce jeu de piste

Lucien Manuceau	Jean Louis Pipet	Alex de Guetonny	Marion Tivital	Fuad Kapidzic

Zwi Milshstein		Et puis encore, ne pas manquer, au premier étage à coté du bar, trois gigantesques rouleaux verticaux (toile ou papier ?) de Zwi Milshstein. À vous de déceler, mêlés aux traits tragiques et tranchants, quelques bribes d'un Chagall égaré mais si présent

Il faut y aller !		À propos du bar, en buvant une bière, on assiste - c'était le 5 à 21 h. - à une performance : Danse + peinture...Chorégraphie étrange ! Une voisine à l'accent américain me glisse à l'oreille que cela lui rappelle furieusement ce qui se faisait à New-York dans les années 70...Moquerie ou compliment ? Peu importe, tout ça participe à l'évènement si réjouissant généré par cette longue promenade enchantée si riche en belles surprises !

*Les Hivernales. / L'Art est vivant.
du 5 au 11 novembre 2013
Palais des Congrès. Montreuil - Grand Paris.
128, rue de Paris 93100 Montreuil (Métro Robespierre)
www.hivernales.fr

Foire Internationale d'Art Contemporain, Octobre 2013, Grand Palais, Paris
La FIAC, par CURIOSITEL Art Antiquités,
	Disons-le tout net : Si vous estimez que toute œuvre d'art picturale ou sculptée doit nécessairement prendre appui sur un savoir-faire technique solide - au besoin sublimé -, passez votre chemin ...ou alors demandez une réduction substantielle à l'entrée sur les 35 € exigés ! En effet, sous l'immense verrière délicatement charpentée de fer, la plupart des 185 galeries présentes font majoritairement allégeance à la révolution initiée en 1913 par Marcel Duchamp lors de la présentation
	en majesté de la roue de bicyclette, suivie du porte-bouteilles et- surtout - en 1917 de l'iconique urinoir. Dogme fondateur de cette révolution : Tout objet devient Œuvre d'Art si celui qui le soumet à notre regard le baptise ainsi.
Démonstration flagrante sur le stand de la galerie Franco Noero : une benne de chantier contenant une grosse pierre (Gabriel Kuri)... Autre exemple présenté par la Galerie Yvon Lambert : cette Ferrari Dino accidentée et achetée dans une décharge automobile par Bertrand Lavier qui adoube, tel un roi ordonne chevalier, cette épave (restée en l'état) qui devient ainsi SA création légitime...déjà vendue 250.000 $ avant l'ouverture. (En bref, l'idée nouvelle, mais désormais centenaire, semble générer un carcan nouveau. Toutefois, tout le monde n'en sort pas meurtri.)
Trêve de mélancolie passéiste à la Jean Clair, Georges Steiner ou Marc Fumaroli...La visite s'avère tout de même fructueuse et distrayante pour qui s'affranchit de tout jugement a priori : Tout d'abord un regard attendri, bienveillant et parfois subjugué sur les " classiques " (même si certains peuvent sursauter à l'énoncé de certains noms...): Pierre Soulages, Serge Poliakoff et puis Dubuffet, Alechinsky, Ernest Pignon Ernest, Calder, Georg Baselitz, Sean Scully, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Lucio Fontana, Cy Twombly...à vous de compléter la liste au gré de vos références personnelles et de vos pérégrinations. Voilà déjà une très bonne raison pour justifier cette visite car combien de galeries faudrait-il arpenter pour égaler cette collection, toute entière abritée sous un même toit (et quel toit !)

Ensuite, au hasard, quelques chocs ou simples plaisirs esthétiques glanés au gré des tours et des détours dans ce labyrinthe immaculé mais bruyant : - La délicate palette de Martin Damman (Galerie In Situ) qui démontre que l'aquarelle révèle de nouveaux charmes pour qui sait en tirer de nouveaux usages. - Michaël Borremans (Galerie Zeno X). Voilà un peintre dont les bases techniques acquises, c'est-à-dire ce que dans notre jargon nous appelons " le métier ", n'affadissent pas l'émotion suscitée par ses portraits. J'achète ! - Un Bernard Frize (130 x160) moins criard que d'habitude : touches vert d'eau sur fond bleu Klein (46.000 €) - Le miroir à facettes d'Anish Kapoor, passage obligé devant lequel chacun se mire (Galerie Kamel Mennour) - La Galerie Loevenbruck accorde à Jean Dupuy une grande place qui lui permet de s'exprimer tous azimuts en variant techniques et matériaux. Enrichissant. - Enfin, pour la bonne bouche, deux (grosses) friandises sur le stand de la galerie Perrotin : La grande statue en bois exotique de Kaws et le cochon tapissé de Wim Delvoye, détournement ironique assez grossier mais gouleyant. Ce choix purement subjectif et beaucoup trop restreint ne préjuge en rien des pièces dont nous n'avons pas noté les coordonnées ou que nous avons manquées. Car passer en revue plus de 500 œuvres en moins d'une demi-journée est un sport qui exige de bonnes chaussures, des vêtements adaptés et une hygiène alimentaire rigoureuse ! À l'issue de cette promenade, une remarque en passant : Si, comme certains l'affirment, l'art permet de voir le monde de demain, alors les temps qui viennent seront chaotiques...

En guise de conclusion provisoire, ce Festival de Cannes de l'Art contemporain, sans montée des marches ni tapis rouge - Flash des photographes et champagne pour les Beautifull People seulement le soir du vernissage ! - est devenu un rendez-vous incontournable pour qui veut injecter du carburant culturel et branché dans les diners en ville. Séances de rattrapage encore plus " hype " à Bâle en Juin ou au Frieze Art Fair de Londres en Octobre prochain... Mais que cela ne nous empêche surtout pas de fréquenter les 2000 galeries de notre Hexagone qui nous offrent gratuitement, au choix : émotions, surprises, colères, dégoûts et jusqu'aux enthousiasmes irrépressibles qui feront de nous de nouveaux collectionneurs !