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ENTRE DEUX GUERRES

LES PUCES
ONT CENT ANS
!

extrait

 La guerre de Sécession

Le premier dimanche d'octobre 1925 était la date fatidique retenue pour l'expulsion des puciers de l'ancienne zone militaire, rachetée à l'Etat par la Ville de Paris. Le bureau du "Syndicat des chiffonniers, ouvriers et ouvrières de la Seine", qui compte près de 5.000 membres, se réunit le 15 septembre pour faire part aux puciers d'une proposition d'accueil de la Municipalité de Saint-Denis sur son territoire. Moyennant une petite redevance de 0 F 40 à 0 F 50 par emplacement, les chiffonniers-brocanteurs pourront s'installer dans la Plaine Saint-Denis sous les platanes de l'avenue Wilson, à cent mètres de la Porte de la Chapelle. Il faut dire que le Président du Syndicat, un certain Rétoré, est un militant communiste qui s'était présenté à Saint-Ouen aux élections municipales de mai 1925... et qui a été battu par la liste du "Parti d'Unité Prolétarienne" - de tendance socialiste - dirigée par le maire de Saint-Ouen, Emile Cordon. Il n'est pas surprenant que le Président du Syndicat des Chiffonniers ait offert ses services à la Municipalité de Saint-Denis... qui venait d'élire un maire communiste.

C'est ainsi que les puciers deviennent l'enjeu d'une querelle politique entre "les maires ennemis", socialiste à SaintOuen, communiste à Saint-Denis.

Pour faire pression sur ses troupes, Rétoré déclare que tous les chiffonniers syndiqués qui refuseront d'aller à Saint-Denis et resteront à Saint-Ouen seront exclus du syndicat. La réplique ne se fait pas attendre (extrait)