Paul
Bert, Cambo, Serpette
Les commerces locaux sont rachetés par des antiquaires, des brocanteurs ou des artisans qui travaillent
à la remise en état des meubles et objets anciens. De nouveaux cafés et restaurants ouvrent
leurs portes. Partout les commerces de brocante et d'antiquités s'implantent autour des marchés organisés.
La Mairie commence à s'inquiéter de cette invasion pucière. Dans la rue Paul Bert, entre la
rue des Rosiers et la rue Jules Vallès, un ancien paturage à vaches transformé en vignoble,
appartient à la famille Poré qui fait construire un grand garage en ciment. Sur les vestiges du champ
encore disponible qui n'est plus qu'une vaste étendue de terre battue, le propriétaire loue des parcelles
de terrain à des brocanteurs qui, à partir de 1946, montent eux?mêmes des baraques en planches
ou en maçonnerie sans autorisation deconstruire. Les jours de pluie le sol n'est plus qu'un bourbier où
l'on déverse en vain des tonnes de machefer. Bien souvent les puciers sont obligés de sortir leur
marchandise et de l'exposer sur les trottoirs de la rue Paul Bert. En 1949, les locataires se regroupent en une
Amicale avec l'ambition de créer un marché bien organisé, traversé par des allées
goudronnées. La municipalité ne s'y oppose pas, à condition que la Société immobilière
créée par Louis Poré (extrait) |