Touche pas à mes puces
Déjà en 1965, la Municipalité avait tenté de casser le rythme de progression des puces
par la mise en oeuvre d'une opération d'urbanisation et de modernisation.
La commune de Saint-Ouen est une des plus petites communes de la région parisienne pour une des plus fortes
densités de population. Depuis 1945 la ville poursuit son effort de rénovation en rachetant de vieux
immeubles pour en bâtir de nouveaux à la place. Pour aller plus loin il faut bien envisager le bouleversement
des puces qui occupent au total plus de 30 hectares... autant de place perdue pour les mal-logés.
En accord avec le District de la région parisienne, la Municipalité étudie divers plans de
remodelage urbain qui tendent à intégrer les puces dans de nouvelles structures d'ensemble. Car il
n'a jamais été question de faire disparaître les marchés dont l'activité économique
est d'une importance nationale, et même internationale, incontestable.
En 1967, un plan particulièrement audacieux prévoit la construction entre le boulevard périphérique
et la rue des Rosiers de tours d'habitation de 50 m de haut comportant 5.000 logements sur 16 étages au-dessus
de 900 boutiques réservées aux puciers, avec des remises accessibles par des plans inclinés.
Les architectes se sont inspirés des plans de rénovation du Rastro, le marché aux puces de
Madrid, (extrait) |