La chasse aux crocheteurs
Les chiffonniers crocheteurs et récupérateurs en tous genres sont souvent en lutte avec la police
qui les chasse périodiquement de leurs lieux d'activité. Des décisions administratives sont
prises périodiquement à la suite des plaintes des riverains, pour écarter les bandes de chiffonniers
auxquels se joignent inévitablement des clochards venus de " ces cours des Miracles" " véritables
écoles du vol et de la prostitution où jamais le guet n'osait pénétrer". Selon
Jacques Hillairet à qui nous empruntons cette définition (Connaissance du Vieux Paris, 1977), il
y avait à Paris jusqu'au XVIIe siècle une douzaine de Cours des Miracles dont la plus célèbre
était celle de la rue Damiette, installée dans les brèches du rempart de Charles V, entre
le couvent des Filles-Dieu et la rue Montorgueil. Mais les Cours des Miracles de la rue du Bac, de la Grande Truanderie,
des Mauvais Garçons et des Francs Bourgeois rassemblaient dans leurs repaires voleurs et mendiants hors
la loi et moines défroqués, vrais et faux infirmes. Tout ce monde de " la cloche" avait
aussi sa hiérarchie :...(extrait) |